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Ne m'enterrez pas encore. Je n'suis pas mort Je dors. Et n'encombrez pas ma mémoire De vos regrets de vos histoires : Je dors. Rangez-moi dans vos souvenirs Mais j'n'ai pas fini d'en finir : Je dors, je dors. Gardez vos larmes et vos cris, Que l'on m'ait aimé ou haï Je dors. Si par hasard, sait-on jamais, J'avais un ami qui m'aimait, Tant pis. Qu'il m'oublie Je dors (Instrumental) Maître des ombres et des lumières, Combien dure une éternité ? Combien de fois faudra-t-il faire La même route pour arriver ? Combien de lunes à disparaître ? Combien d'hommes encore à renaître ? En attendant, je dors. Je n'veux pas qu'on m'ensevelisse       Je n'veux pas être piétiné Je dors   J'aim'rais qu'un océan rugisse      Tous ses chevaux sur des rochers. Je dors,  je dors Et ne couvrez pas ma mémoire De chrysanthèmes, de femmes en noir : Je dors Si quelque part, sait-on jamais, J'avais un ami qui m'aimait, Tant pis. Qu'il m'oublie Je dors,  je dors,  je dors ...

La chanson évoque une profonde désassociation entre la vie et la mort. Le protagoniste demande à ne pas être traité comme quelqu’un de mort, mais plutôt comme quelqu'un qui se trouve dans un état de sommeil. Il souhaite que les autres respectent sa mémoire sans l'encombrer de regrets ou de souvenirs douloureux. L'idée principale est que tant qu'il est en vie, même dans un repos profond, il ne veut pas de commisération ni d'obsèques. Le contexte de cette œuvre s'inscrit dans une réflexion sur la vie, l'existence et le passage du temps. L'artiste interroge ce que cela signifie d’être "mort" dans un sens plus large, en suggérant que la vie continue d'une certaine façon même dans un état d'inertie. C'est un appel à la légèreté face à la gravité de la mort, tout en laissant une place à la nostalgie et aux souvenirs.